19 mars 2025
Sauveteur et Sauveur
Deux missions complémentaires !
Quelle magnifique saison d’hiver cette année ! Pour les sportifs et pour les stations, c’est le rêve ! Mais hélas, quand il y a beaucoup de monde, le risque d’accidents est plus grand aussi.
La REGA a effectué plus de 300 sorties jusqu’à présent, et la saison n’est pas encore terminée. Bravo aux médecins, aux pilotes, aux guides pour leur passion et leur disponibilité à être des sauveteurs ! Ils réussissent effectivement à secourir, transporter jusqu’aux lieux de soins et accompagner avec humanité et compétence les blessés et les accidentés. Ils sont des sauveteurs efficaces, bravo !
Mais il arrive aussi qu’ils arrivent quand la personne est malheureusement décédée de ses blessures ou étouffée par les neiges d’une avalanche meurtrière. Ils restent des sauveteurs car ils amènent le corps à bon port pour être accompagné dignement par les familles jusqu’à leur dernière demeure, comme on dit.
Sauveteurs, oui, mais ils ne peuvent malgré tout pas dire comme Jésus : tout humain qui fera appel au Seigneur Jésus sera sauvé !
Il reste donc une immense différence entre le pouvoir des sauveteurs et celui du Sauveur !
Le Sauveur Jésus-Christ reste toujours à la hauteur de la situation, et il l’a prouvé par sa victoire sur la mort. Jésus Christ ressuscité sauve parfaitement car il est Seigneur.
Malgré le brouillard, l’absence de balise de détresse ou l’impossibilité d’approcher le blessé, Notre Seigneur est présent partout à la fois et n’est pas soumis aux impératifs du temps. Un cœur sincère, une foi vivante, l’humilité de l’appeler au secours, et il est là, au cœur de votre cœur et de votre détresse ! Et cela pour vous enrichir de la vie après la vie.
Je suis heureux de cette promesse et de cette bonne nouvelle de notre Sauveur pour tous les humains ! Et je continue à honorer les sauveteurs et à prier pour qu’ils arrivent à temps dans tellement de situations ! Bon ski !
Pierre-André Schütz
14 février 2025
La Saint-Valentin
N’oubliez pas le 14 février Messieurs !
Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j’ai l’impression que la Saint-Valentin, ça se voit partout ! Qu’il n’est pas un commerce, si gros ou si petit soit-il, qui ne se soit mis à l’heure de la Saint-Valentin.
Voyez plutôt :
Un petit cœur pour le réfrigérateur, avec aimant pour tenir la liste des commissions
Une minuterie Saint-Valentin
La petite souris qui apporte délicatement un petit cœur … à placer tout près de son oreiller
Le porte-natel Saint-Valentin
La tasse Saint-Valentin
La Saint-Valentin, peut-être que cela se voit si bien parce que cette fête a son logo ! Un CŒUR rose (ou rouge), c’est simple et c’est efficace ! Cela peut se mettre pratiquement partout pour se rappeler que l’on est aimé. Et mieux vaut ne pas oublier la fête sinon ça fait désordre. Messieurs, sachez que si vous avez oublié la Saint-Valentin vous n’avez plus qu’une solution c’est de plaider coupable !
Peut-être faut-il rappeler en quelques mots qui était Valentin.
Valentin habitait à Rome à la fin du IIIe siècle, une époque où le christianisme n’était pas encore une religion « légale ».
Rome était gouvernée par un empereur nommé Claude II – pas Claude I celui qui a été empoisonné par Agrippine – mais Claude II qui n’a régné que 2 ans – de 268 à 270 et dont je me demande parfois si on en parlerait encore (mis à part les professeurs de latin et d’histoire) s’il n’avait pas fait mourir Valentin.
Claude II était un militaire. Il voulait avoir une grande armée pour repousser définitivement les barbares vers le nord. Et il y a réussi partiellement.
Mais ce n’est pas parce qu’on est militaire qu’on est pas capable de réfléchir. Et pendant ses campagnes, Claude II réfléchit. Il se demande notamment pourquoi certains de ses soldats ont moins de cœur à l’ouvrage et hésitent avant de se précipiter au cœur de la bataille. Et à force de réfléchir, il trouve la réponse, Claude ! Les hommes les plus timides dans les batailles sont les hommes mariés !
Claude est un homme pratique, il se dit : « Supprimons le mariage. Nous serons plus efficaces sur le terrain ». Et il le fait.
Mais le prêtre Valentin ne l’entendait pas de cette oreille et malgré l’ordre de l’empereur, il continue à inciter les jeunes gens à se marier et à bénir leurs mariages. Jusqu’au jour où Claude II a commencé à en avoir assez, alors une nuit, il fait arrêter Valentin et le fait décapiter.
Quand on vit dans la clandestinité, quand on célèbre des cultes dans la clandestinité, on va à l’essentiel. On ne perd pas son temps au vernis. Et je suis sûr que Valentin lisait à ses jeunes mariés – comme nous le faisons souvent à la Saint Valentin et aussi aux mariages - le fameux chapitre 13 de la lettre aux Corinthiens. Dans ce chapitre, tout est essentiel, mais il y a peut-être une phrase qui l’est encore plus que les autres, c’est : « l’amour pardonne tout ».
Je vous propose donc, non pas de bazarder la Saint-Valentin, mais de l’habiter autrement. Avec des valeurs qui nous font vivre : la fidélité, le pardon, le respect, la tendresse !
Gilbert Cesbron a dit : « Il ne faut pas que l’amour vieillisse comme un mur qui se lézarde mais comme un arbre qui s’enracine ! »
Et je conclus par une sagesse de chez nous. Un nouvel habitant de Saint-Luc, en Valais, enlevait tous les cailloux dans la terre de son jardin. Alors un vieux sage, Cyprien, lui a dit : « N’enlevez pas les cailloux de votre jardin, car ici, chez nous, les cailloux ce sont des soleils ! »
Oui, mes amis, les conflits peuvent être des soleils dans la croissance de votre amour !
Pierre-André Schütz
15 janvier 2025
La paix et la joie
En ce début d’année il est fructueux de se poser la question de mes activités, de mes passions, de mes loisirs. Au fond qu’est-ce qui, dans mon quotidien me donne la paix et la joie ?
Si je prends comme exemple la question des plaisirs de la vie. Ils sont multiples. On pense au plaisir sexuel, à celui de manger un plat raffiné en buvant du bon vin ; mais peut-être aussi la satisfaction d’une réussite professionnelle ou sociale. Le plaisir d’avoir du temps pour ceux que l’on aime, la famille, les amis.
Certains plaisirs sont porteurs de vie, d’autres de mort. Les excès peuvent transformer les plaisirs en situations de problèmes et de tristesse. La Bible n’est pas contre les plaisirs et la joie de vivre. Elle nous parle d’amitié, d’amour, de prospérité de partage. Elle nous alerte contre des plaisirs qui ne sont pas porteurs de vie. Pour cela je suis invité à m’écouter pour savoir si une action et un choix suscite en moi de la joie et de la paix ou, au contraire, si elle laisse en moi de l’angoisse et un goût amer.
Ce qui est passionnant avec la vie chrétienne, c’est que je suis toujours appelé à m’interroger sur la motivation de mon comportement. Je suis sans cesse invité par notre ami Jésus à orienter ma vie en direction de l’essentiel et à me poser les questions de l’amour, de la gratitude, du partage, de la joie et de la paix. Se poser ces questions est une bonne façon de donner du sens, du sel et de la lumière à mes journées. C’est une bonne façon de faire de 2025 une année de grâce ! Oui mes amis, l’amour gagne toujours !
Pierre-André Schütz
3 janvier 2025
Tous mes bons vœux …
Tous mes bons vœux … C’est quoi des bons vœux ?
La santé ? Ah la santé, c’est l’essentiel, pour le reste on fait avec … mais la santé ! Vraiment ? Vous êtes sûr que c’est l’essentiel ? Mais est-ce que cela suffit, est-ce que c’est vraiment l’essentiel ? Important oui, mais l’essentiel c’est autre chose !
Vous voyez, pas si facile de souhaiter des bons vœux !
La gloire de Dieu c’est l’homme debout ! C’est Saint-Augustin qui le dit.
Chez les juifs la définition du bonheur c’est « debout et en marche » ; Jésus a dit : Je vous dis toutes ces choses pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite ! Pourquoi cela ne serait-il pas un magnifique vœu de Nouvel-An ?
En réfléchissant à ce message j’ai découvert que Jésus, quand il a pris la parole en public pour la première fois, il avait 30 ans, c’était pour nous offrir des bons vœux de nouvelle année ! C’était à Nazareth, dans la synagogue où il lisait le livre d’Esaïe qui disait : Je vous annonce une année de grâce, une bonne année de la part du Seigneur ! Incroyable non ?
Il arrive que l’on soit sévère pour les vœux de nouvelle année. On raille leur inefficacité, quand on n’y dénonce pas une survivance du paganisme ! Je ne partage pas du tout ce sentiment. Pourquoi serait-il plus ridicule ou plus répréhensible de souhaiter une bonne année que de souhaiter bon appétit, bonne nuit ou bon voyage ? Nous savons bien que cela ne fera pas marcher le train plus vite, mais cela ne le fera pas dérailler non plus ! N’est-il pas légitime de désirer pour ceux que l’on aime des heures, des journées, des années bienfaisantes, et n’est-ce pas légitime de le leur dire ? Même si cela ne doit rien changer, l’affection ainsi exprimée apporte une douceur qui manque si souvent parmi les humains et qui, comme un rayon de soleil, sans changer aucune des choses, pourtant les transfigure et les illumine toutes. C’est en effet la noblesse et la grandeur de l’homme de s’encourager à mieux vivre, et même simplement de s’encourager à vivre.
Alors bonne année et que Jésus nous accompagne dans nos vies !
Pierre-André Schütz
15 décembre 2024
MARIE
En ce temps de Noël, j’ai envie de vous parler de ma grande sœur dans la foi ! Je ne vais pas vous parler de la Mère de Dieu (theotokos) mais de la maman de Jésus. Nous avons souvent une manière trop « protestante » de l’intégrer dans les modèles de notre foi. Par prudence et par peur de la « mariolâtrie » nous oublions qu’elle a été la maman de notre Seigneur et la seule, avec le Père bien-sûr, à avoir accompagné Jésus durant tout son périple terrestre, de la conception à l’Ascension. Elle fait partie de la communion des Saints et de celles et ceux que nous invoquons à la Sainte Cène en disant : Avec les anges et les Saints et avec tous ceux qui nous ont précédés dans la foi, nous proclamons Saint, Saint, Saint est le Seigneur ! Marie est aussi le première chrétienne de l’Humanité !
J’aimerai enrichir pour vous le portrait de Marie à travers une image que j’ai découverte avec fascination en Israël, lors de l’un de mes voyages là-bas avec l’équipe de Thomas Roberts et des montées à Jérusalem. Avec une collègue nous avons eu le privilège d’animer une étude biblique dans un monastère à Kyriat-Jearïm, la colline où l’arche de l’alliance avait reposé avant que David ne la ramène à Jérusalem. Le monastère qui nous a reçu s’appelle : Marie, arche de la nouvelle alliance !
Alors rappelons-nous ce que contenait l’arche du temps de Moïse : trois choses !
1.Les 10 Paroles de Vie gravées sur la pierre par Dieu lui-même au mont Sinaï. Dans le prologue de l’Évangile de Jean il est dit : La parole a été faite chair et elle a habité parmi nous pleine de grâce et de vérité !
2.Un vase contenant de la manne, pain de vie venant du ciel pour nourrir son peuple. Jésus dira de lui-même : Je suis le pain de vie descendu du ciel pour que tous soient sauvés ! (Jean, 6)
3.Le bâton d’Aaron qui avait fleuri pour manifester que lui seul possédait le sacerdoce légitime. Jésus dira : Nul ne vient au Père que par moi ! (Jean 14, 6).
Oui mes amis, Marie est l’arche de la nouvelle alliance !
Marie, jeune fille de 16 à 18 ans, la maman de Jésus, la bienheureuse qui a chanté pour nous le Magnificat
Marie de Nazareth, graciée, gracieuse dont la foi et un exemple pour nous : Qu’il me soit fait selon ta volonté !
Marie mieux que notre mère : pour toujours notre grande sœur dans la foi !
Joyeux Noël !
Pierre-André Schütz
24 novembre 2024
Pour le dernier dimanche de l’année liturgique
Ce dimanche est vraiment particulier : c’est le dernier dimanche de l’année liturgique. Il se situe juste avant d’entrer en attente de Noël, dans cette période que nous appelons l’Avent, la préparation à la naissance …
Autour de nous, dans la société, il y a beaucoup d’inquiétudes … Autour de nous, dans les pays qui nous entourent comme chez nous, il y a beaucoup de peurs … et par répercussion parfois des crispations protectionnistes, des étalages de forces, on veut bétonner des positions, on veut impressionner, on veut dissuader …
Lorsque nous partions vers une nouvelle destination de vacances et que mes enfants me demandaient si le voyage allait encore être long, je prenais un malin plaisir à leur répondre : « Nous n'avons jamais été si près de notre but ! »
Aujourd'hui, à bien des égards, certains disent : « Nous n’avons jamais été aussi près d’une guerre mondiale … »
Aujourd’hui évidemment je n’aimerais pas tomber dans le catastrophisme et en même temps je n’aimerais pas vous montrer un visage naïf … la réalité de ce qui nous entoure ne doit pas être ignorée …
Mais ce n’est pas par rapport à cette réalité que j’aimerais que nous nous positionnions. J’aimerais plutôt nous replacer dans une perspective chrétienne, pas une perspective naïve, une perspective croyante plutôt.
Et j’aimerais mettre en parallèle la situation des israélites dans le désert avec la nôtre aujourd'hui …
Les Israélites dans le désert se plaignaient de leur situation … clairement, ce qu’ils devaient traverser n’était pas facile … mais ce qu’ils avaient tendance à oublier, — ce qui nous semble à nous une évidence, mais nous n’étions pas à leur place ! — c’est qu’ils avaient été libérés de l’esclavage ! Ils avaient vu l’action libératrice de Dieu : la traversée de la mer, le don de la manne, le don de l’eau sortie du rocher … et tant de choses encore … mais ils ne voyaient que les difficultés de leur situation … comme mes enfants dans leurs sièges auto, lorsque le trajet vers les vacances était un peu long …
Et nous aujourd'hui nous sommes dans la même situation … le trajet est long depuis la venue, la mort et la résurrection de Jésus, le trajet est long depuis l’Ascension, depuis la Pentecôte … installés dans les sièges de notre quotidien, il est difficile de nous rappeler que, nous aussi nous avons reçu les témoignages de tout ce que Dieu a fait pour nous … nous aussi nous savons la libération dont nous sommes les héritières, les héritiers … est-ce que cela nous concerne encore ?
Et donc chaque année nous nous rappelons ces promesses … ça commence dimanche prochain avec le 1er dimanche de l’Avent, c’est un rappel qui se passe sur toute la durée d’une année liturgique …
Mais je vous le dis aujourd'hui : dans notre trajet de vie, dans notre vie en Christ, nous n’en sommes pas plus près du tout : par la grâce de Dieu, en Christ, nous sommes déjà arrivés, nous avons déjà tout reçu ! Alors oui, peut-être n’avons-nous jamais été si proches d’une 3e guerre mondiale … et je ne vais pas vous dire aujourd'hui que ce n’est pas important : certainement nous pouvons être inquiètes et inquiets de ce qui se passe … Mais notre salut, nous l’avons déjà reçu, et nous pouvons en vivre !
Pas demain ! Dès maintenant ! Au nom du Christ, Amen
Luc Nirina Ramoni
15 novembre 2024
Entretenir la flamme !
Oser l’optimisme
Comme je sais par mon meilleur ami Jésus que l'amour gagne toujours, je suis habité par une espérance farouche et un indécrottable optimisme. L'optimiste pour Coluche c'est quelqu'un qui entre dans un restaurant sans porte-monnaie et qui commande 12 huîtres en espérant que dans l'une d'elle il y aura une perle avec laquelle il pourra payer son repas ! Ce n'est pas pour moi un optimiste mais un rêveur !
Non, l'optimiste n'est pas un être béat qui estime que tout ira bien ! Au contraire, l'optimiste perçoit les défauts de la réalité, mais face à ce constat négatif, il ne conclut pas "ce sera pire demain", il entreprend pour que cela s'améliore ; l’optimisme est un acte de volonté, il combat le monde, les autres et lui-même pour corriger les insuffisances de la réalité. C'est le sens du texte d'Esaïe (Esaïe 21, 11) qui parle de la sentinelle et qui dit : Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? Et la sentinelle répond : le matin vient ! Au cœur de la nuit nous pouvons œuvrer pour que le matin se lève !
Un jour ou l'autre dans notre vie nous sommes confronté-e-s à l'adversité et au mal. La félicité ne consiste pas à se tenir à l'abri du mal - ça c'est être épargné-e - la félicité débute après les coups. Subir des violences, des déceptions, des insultes, des félonies, des deuils, et néanmoins sourire, faire face et savourer la vie … Apprendre à insérer la douleur dans la trame de nos jours. Peut-être avons-nous peur au moment du combat, mais avoir peur ce n'est pas manquer de courage, c'est prendre le chemin qui conduit au courage.
Pierre-André Schütz